Depuis la création de son entreprise, Wizard Guitars, il y a deux ans, Maxime Mimil transforme le bois brut en guitares électriques. Passionné par la musique et le bois, le luthier allie ses deux passions, à travers un savoir-faire d’excellence.
La musique, c’est sa passion. Le bois, son élément. Dans sa boutique de Saint-Hilaire-de-Chaléons, Maxime Mimil trône fièrement au milieu d’une dizaine de guitares électriques, ses créations. Face à la mairie, l’ancienne boulangerie de la commune est devenue la boutique de son entreprise de lutherie : Wizard Guitars. « Je n’ai jamais été très bon musicien, mais j’adore la musique depuis toujours. Plus jeune, j’avais mes écouteurs aux oreilles quasiment 24h/24 », explique l’entrepreneur de 31 ans. Aujourd’hui, Maxime vit pour la lutherie. Derrière sa boutique, qui est aussi son lieu de vie, le luthier a installé son atelier. Ici, les essences de bois ont remplacé l’odeur des viennoiseries.
Installé dans le Pays de Retz depuis cinq ans, Maxime Mimil a lancé son activité il y a deux ans. Originaire de Champagne-Ardenne, le trentenaire est « tombé amoureux de la région », notamment pour « son dynamisme culturel, associatif et économique ». C’est désormais pour l’industrie de la musique, et plus précisément de la guitare, que Maxime travaille. Un rêve d’ado qui prend forme. « Quand j’étais adolescent et que je me suis mis à la guitare, j’ai vite commencé à les réparer, les bidouiller… Jai donc eu envie de devenir luthier, parce que ça allie ce que j’aime : le bricolage, la customisation, le travail des matières et la musique ».
Sur les conseils de professionnels, il décide, à sa sortie du collège, de suivre un CAP de menuisier-ébéniste chez les Compagnons du devoir, près de Reims. « Là j’ai compris comment fonctionne le bois. J’ai aussi appris à travailler les différentes essences de bois », raconte-t-il. Son diplôme en poche, il rejoint une école d’ébénisterie à Saint-Quentin, dans l’Aisne. Son bagage bois bien rempli, Maxime complète ensuite son savoir-faire artisanal par une touche musicale, en réalisant une formation au sein de l’Institut technologique et européen des métiers de la musique, situé au Mans.
Des formations qui permettent au futur luthier de consolider un savoir acquis dès ses 15 ans. « A ce moment-là, Internet n’était pas aussi développé qu’aujourd’hui. Les tutos n’existaient pas trop, il y avait juste quelques petits forums sur le sujet… Mais pas grand-chose ». Alors Maxime apprenait un peu par lui-même : système D oblige. Il sort sa première guitare à 15 ans. Puis son premier modèle jouable l’année suivante. « C’est une guitare qui est encore jouée aujourd’hui, d’ailleurs. Je l’avais symboliquement vendue à un ami qui avait abattu l’arbre qui m’a permis de fabriquer cette guitare ».
Transformer les matières, partir d’une feuille blanche : sa passion du bois et des guitares l’amènent, avec Wizard Guitars, à créer des guitares originales, où l’esthétisme tient une place importante. Un véritable travail d’orfèvre. Et quoi de plus normal pour Maxime ? En effet, ce dernier a même eu l’occasion de travailler pour la marque Cartier. « Je ne me sentais pas prêt à lancer ma boite de lutherie tout de suite. Et au final, il y a des similarités entre le joaillier et le luthier, notamment autour de la précision », explique-t-il. Une expérience qui lui apporte beaucoup aujourd’hui. « Ca m’a montré qu’il était possible de travailler d’autres matières. Maintenant, je fais des incrustations dans mes guitares. Cela m’a aussi permis d’avoir un autre regard sur l’esthétisme que je pouvais proposer dans mes guitares ».
Longueur, poids, personnalisation, son… Les demandes des clients de Maxime Mimil sont variées. A chaque guitare son histoire. « Il n’y en a pas une pareille. Des musiciens vont être à cheval sur le look de l’instrument. D’autres vont plutôt prêter attention à un son parfait ». Du professeur de musique à l’artiste de scène, la clientèle de l’entrepreneur de Saint-Hilaire-de-Chaléons est large. Dans son atelier, le luthier travaille majoritairement avec des bois français : noyer, érable, frêne… Un travail qui demande une véritable expertise du bois, et des sonorités qui vont avec. « Je sais vers quel son aller pour plaire à tel ou tel style de musicien ». Une tâche qui peut aller de deux semaines à deux mois pour réaliser entièrement une guitare, qui sera unique. Une guitare de Wizard (magicien en Anglais). « On m’a souvent dit que j’avais des doigts de fée ou que j’étais un magicien lorsque je réparais mes premières guitares », raconte Maxime.
Aujourd’hui, ses créations procurent des émotions au public. « Voir mon instrument sur scène, c’est la plus belle des récompenses ! C’est génial de voir que cela fait vibrer des milliers de personnes ! ». Comme quoi, pas besoin d’être un excellent musicien pour faire frémir une salle de concert.
Wizard Guitars : 17, rue de la Mairie, à Saint-Hilaire-de-Chaléons. 06 58 96 27 77 ou contact@wizard-guitars.fr Page Facebook : Wizard Guitars